Reportage : Rue89 - Strasbourg le 18 janvier 2022
À la périphérie de Reichstett, entre un vaste champ et un terrain de football abandonné, se trouve la ferme apicultrice GROSS- BERGER et ses 600 ruches. Ce mercredi matin de début janvier, les abeilles ne veulent pas se frotter aux températures extérieures. Une aubaine pour Joël GROSS, l’un des deux associés de l’entreprise, préoccupé par l’activité de ses abeilles lorsque les températures hivernales se radoucissent :
« Le souci c’est qu’elles sortent pour se dégourdir quand les températures sont supérieures à 10 degrés. Alors un jour ça va, mais après c’est plus compliqué, car elles dépensent trop d’énergie et mangent plus. Il faut être attentif et les nourrir davantage avec du sirop ou de l’eau sucrée. »
Suractivité des abeilles d’hiver
Les abeilles d’hiver, qui naissent après l’été et jusqu’en novembre, assurent la pérennité de la ruche et accompagnent les premières générations d’abeilles du printemps. Une fois leur succession assurée, elles se permettent de mourir. Mais entre les dépenses énergétiques inutiles et la surconsommation, le stock de nourriture pour l’hibernation peut diminuer très rapidement et ainsi compromettre leur survie hivernale selon Joël GROSS :
« L’absence de ces abeilles peut provoquer la mort de la colonie au moment du bourgeonnement, car il n’y en plus assez pour chauffer la grappe d’abeilles. Ça peut représenter des pertes
financières étant donné qu’une colonie coûte entre 150 et 180 euros à maintenir. »
Lors des hivers plus doux, Joël Gross reste attentif à la chaleur produite par la grappe d’abeilles. (Photo DW / Rue89 Strasbourg)
Une période hivernale douce peut également déclencher la ponte des reines et ainsi bonder le rucher de larves. Ce phénomène présente un risque sanitaire, puisqu’il accroît la prolifération du varroa, un parasite de l’abeille qui se reproduit dans le couvain des ruches. Son développement est rapide et peut amener à paralyser les ruches en parasitant les larves et en s’accrochant sur les abeilles :
« Il y a des produits qui tuent le varroa, mais il faut les utiliser de manière raisonnée. Je suis contraint de trouver des lieux d’hivernages beaucoup plus adéquats, à l’abri du vent et du soleil pour les protéger. »
Pour l’heure, l’apiculteur parvient à s’adapter, mais la récurrence de ces épisodes l’inquiète, ils pourraient avoir « de lourdes conséquences sur ses activités, » dit-il pudiquement.
Le 20 octobre 2021 (DNA)
Le 23 juillet 2021 (L'EST AGRICOLE ET VITICOLE)
Vidéo lors des comptages (phénotypage) pour le projet ARISTA. (Sélection d'abeilles naturellement résistantes à varroa)
J'ai organiser cette journée de travail dans notre bâtiment d'exploitation à Reichstett
Merci aux participants
Belle journée de partage et au final de très belles colonies plus que prometteuses.
Pour les @beilles
Le journal l'ALSACE - DNA le 30 août 2019
Joli article qui explique bien aux non initiés ce qu'est le varroa et le travail que je fais pour sélectionner les abeilles noires naturellement résistante au varroa (Abeilles noires VSH).
Nous sommes encore loin d'avoir des lignées d'abeilles noires intégralement VSH (100 % VSH) et dont la descendance le sera systématiquement. Néanmoins nous avançons doucement avec mes collègues du groupe de travail Arista / Mellifica en Belgique.
Résultats encourageant cette deuxième année de sélection en abeille noire.
Nous profitons de l'expérience des collègues également membre de ARISTA cependant en Buckfast (autre "race" d'abeille) qui sont déjà bien plus avancé que nous puisqu'ils ont déjà près d'une dizaine d'années de sélection derrière eux.
France Bleu Alsace le 20 août 2019 :
Sélection d'abeilles noires résistance au varroa : Sélection de lignée d'abeilles noires dite VSH.
Pas facile pour un journaliste de s'y retrouver après que 2 heures d'explications et avec tous les termes techniques utilisés ...
Même en simplifiant, la génétique reste compliquée, et même nous autres apiculteurs, nous en avons encore tant à apprendre de nos abeilles .....
