Bonjour,
par manque de temps, je n'interviens plus pour ce type d'intervention depuis la saison 2020.
Veuillez ne plus me
solliciter.
Merci de votre compréhension.
C'est une abeille ?
C'est une guêpe ?
C'est un frelon européen ?
C'est un frelon asiatique ?
Souvent l'essaimage est un spectacle grandiose, le risque de piqûres est minime.
Restez vigilants, les abeilles restent des animaux sauvages et non "domesticables" !
Depuis des millions d'années, l'essaimage est un processus naturel de division d'une colonie en deux populations.
Il assure la pérennité de l'espèce sauvage.
Entre le mois d'avril et de juillet, la colonie va se développer pour arriver après quelques temps à un surnombre d'abeilles par rapport à leur "maison" (ruche, cavité dans un bâtiment, un arbre creux, etc ...). De plus il y aura un déséquilibre entre les différentes ouvrières: trop de jeunes abeilles (nourricières, cirières) et moins de butineuses. Comme il y a beaucoup de monde, la reine aura du mal à émettre des phéromones nécessaires pour que toutes les abeilles détectent encore sa présence. Il y aura élevage royale, une jeune reine va naître.
Le processus d'essaimage est enclenché entre 2 à 4 semaines avant le jour J. Les abeilles vont élever plusieurs reines dans des cellules royales. Il pourra y avoir jusqu'à 30 cellules royales dans une ruche. La reine sera moins nourrie, elle va moins pondre et son abdomen va dégonfler. Elle est prête à s'envoler avec deux tiers des abeilles de tous âges vers de nouveaux horizons . Les abeilles se gorgent de miel (plus de 30 mg par individu), elles auront de quoi tenir trois jours. L'essaimage aura lieu entre 10h et 16h une belle journée ensoleillée en général. L'essaim partira de la ruche et laissera derrière lui, le couvain, les réserves de miel et de pollen, un tiers des abeilles et des cellules royales prêtes à naitre. L'essaim va se poser non loin de la ruche mère ( une trentaine de mètres, souvent même moins) pour se reposer (surtout la reine ...) et les éclaireuses vont identifier le nouveau logis. C'est à ce moment-là que vous appelez l'apiculteur qui viendra cueillir l'essaim. En attendant trop longtemps, l'essaim va repartir vers sa destination finale et souvent ne survivra pas. Lors de l'essaimage, les abeilles sont souvent particulièrement douces, elles ne piquent pas. (mais attention, j'ai bien dit en général, il y a toujours un petit risque)
Dans la ruche-mère, la première reine va naître et va tuer toutes les autres reines. Il ne devra en rester qu'une. La jeune reine va faire son vol nuptial et aura hérité d'une ruche avec des réserves et des cellules prêtent à accueillir ces premiers œufs. La colonie va se développer pour pouvoir passer l'hiver dans de bonnes conditions.
L'essaimage et l'apiculteur :
L'apiculteur doit faire en sorte d'éviter l'essaimage afin de ne pas perdre d'abeilles et réaliser une récolte de miel. Une ruche qui a essaimé ne sera plus productive cette année-là. Selon la météo et plusieurs autres facteurs, il est plutôt difficile d'éviter cette division naturelle des colonies. La sélection entre en jeu, en élevant une lignée de reine moins essaimeuses, le travail de l'apiculteur sera simplifié. (plus facile à dire qu'à réaliser). De plus, une jeune reine d'un an aura moins de chance d'essaimer qu'une ancienne qui dispersera moins de phéromones dans la ruche.
Tout l'art de l'apiculture consiste en partie à éviter l'essaimage pourtant crucial aux abeilles pour survivre à l'état sauvage. (sans aide de l'homme). Même avec la sélection, il sera impossible d'éviter l'essaimage et c'est très bien comme ça !